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[INTERNATIONALISME] Nos points clé sur la guerre en Ukraine (fra – eng – deu – ita)

Nos points clé sur la guerre en Ukraine

– Tendance internationaliste révolutionaire

(français – angalais – italien – allemand)

1. La guerre en Ukraine est la dernière d’une série d’événements traumatisants de ce début de XXIe siècle – guerres, crises financières, grande récession, pandémie, catastrophes écologiques – qui, ensemble, marquent une crise historique du mode de production capitaliste.

2. La guerre en Ukraine n’est pas une guerre entre la Russie et l’Ukraine; c’est une guerre entre l’OTAN et la Russie sur le territoire ukrainien, d’abord occupé militairement par l’OTAN et politiquement par les États-Unis et l’UE, puis envahi par la Russie. Une guerre entre États capitalistes puissants, menée à des fins de domination, qui marque la réouverture officielle de la lutte pour la répartition du monde, l’hégémonie de l’Occident sur le marché mondial, la politique mondiale, la culture mondiale, étant entrées en crise.

3. La responsabilité du déclenchement de la guerre incombe aux deux parties au conflit et, fondamentalement, au système social dont elles font partie. S’interroger sur l’aggression et la défense n’aurait pas de sens, puisque nous avons affaire à de grands États qui coagulent les intérêts capitalistes et, ne trouvant pas de compromis sur le plan économique et politique, passent à l’affrontement militaire. L’OTAN n’avait pas besoin de tirer parce qu’elle avait déjà pris le terrain ukrainien économiquement et politiquement et avec ses propres installations de guerre, ignorant complètement les accords de Minsk. La Russie ne pouvait concourir pour le butin, ou une partie du butin, qu’avec des moyens militaires, et c’est ce qu’elle a fait.

4. À son tour, la bourgeoisie ukrainienne, en particulier le nationalisme loué de Zelensky, a la culpabilité impardonnable d’avoir mis son territoire à la disposition des plans de guerre de l’OTAN en jetant sa population dans l’abîme d’une guerre sanglante et destructrice, dans l’intérêt des patrons occidentaux et d’un poignée de profiteurs ukrainiens – et d’avoir exercé un harcèlement armé violent sur la population du Donbass avec plusieurs milliers de morts.

5. Il y a bien sûr aussi des questions d’autodétermination, tant pour le « peuple ukrainien » que pour le « peuple du Donbass », mais elles ont été aspirées, subjuguées par la guerre entre les grandes puissances capitalistes. L’authentique autodétermination de l’un et de l’autre ne peut se parler sans se moquer l’un de l’autre qu’avec l’effacement total de l’OTAN, avec la démobilisation de la présence américaine et européenne en Ukraine, et de la présence militaire russe dans les territoires occupés.

6. De tout cela découle notre thèse centrale : la guerre en Ukraine, pour ce qu’elle est et pour ce qu’elle prépare, est une guerre contre le prolétariat ukrainien et contre le prolétariat russe, contre le prolétariat de tous les pays. Parce que c’est un abattoir de prolétaires, et parce qu’il exige un saut qualitatif paroxystique dans la concurrence, l’exploitation et l’oppression du prolétariat même en dehors de l’Ukraine et de la Russie. Les commandants des deux camps belligérants incitent les prolétaires ukrainiens et les prolétaires russes à s’en prendre les uns aux autres, à être leur chair de boucherie. La livraison inverse s’applique à l’internationalisme prolétarien : le défaitisme des deux côtés du front contre les oligarques et les généraux de l’OTAN et de l’Ukraine, contre les oligarques et les généraux de la Russie et de ses alliés. Nos tâches sont : dénoncer les causes et le contenu réel de la guerre, du réarmement généralisé en cours, de la tendance à la troisième guerre mondiale. Démasquage de la propagande de guerre des deux côtés. Lutte pour l’unité des prolétaires du monde entier contre le capital mondial. Travailler avec détermination pour former un camp ou un front international qui opposera les deux camps impérialistes en lice.

7. L’Italie est en guerre depuis le premier jour, essayant de combiner son alignement clair sur les États-Unis et une campagne russophobe déchaînée, avec l’effort de ne pas rompre avec la politique de retenue de l’Allemagne. L’Italie est destinée à payer au prix fort immédiatement sa plus grande dépendance énergétique de l’étranger, l’explosion des coûts d’approvisionnement, le niveau de sa dette, etc. – mais la classe dirigeante l’accepte en vue des gains futurs, de la réaffirmation de la domination de l’impérialisme occidental sur le monde auquel il a lié son destin. L’élite du capital rêve d’une Russie réduite en pièces, pour pouvoir se partager ses richesses. Chaque cri – nous en entendons tant – sur l’Italie en tant que colonie, la servante des États-Unis contient le pire nationalisme, et l’attitude insensée de tous les réformistes de vouloir apprendre aux capitalistes comment défendre au mieux leurs intérêts.

8. Ici en Italie, donc, la lutte contre le gouvernement italien (Draghi d’abord, Meloni maintenant – dans la continuité de Draghi) et la classe capitaliste italienne, qui alimentent la guerre en Ukraine de toutes les manières. “L’ennemi principal est dans votre propre pays!“. Nous devons nous occuper ! Nous sommes très en retard : dans la compréhension et dans l’action. Honte à ceux qui ont pris le parti de l’OTAN. Critique radicale de ceux qui, ouvertement ou secrètement, sont avec la Russie croyant en Poutine déguisé en Che Guevara et partisan anti-nazi, oubliant ses excellentes relations avec les réactionnaires pro-nazis et la droite européenne ; oubliant le traitement réservé aux populations tchétchènes, syriennes, kazakhes, etc. ; oubliant ce qu’était la Russie tsariste (à laquelle se réfère Poutine) en tant que prison des peuples. Critique sans concession aussi à l’inertie des pacifistes, de fait jusqu’ici absents du camp sinon pro-ukrainiens, et des écologistes, presque indifférents au premier facteur de destruction et de dévastation de la vie humaine : les guerres du capital.

9. La guerre en Ukraine est destinée à durer car ni l’OTAN ni la Russie ne peuvent accepter la défaite. La seule possibilité que la guerre se termine est qu’il y aura une profonde scission sur le front intérieur en Ukraine et en Russie, avec des phénomènes de défaitisme dans les forces armées (dont il y a des signes) et avec l’entrée sur le terrain, l’entrée dans le combat contre le guerre de masses d’exploités aussi dans les pays de l’OTAN. Il faut tout donner pour que cela se produise.

10. Pour les États-Unis, la guerre en Ukraine est deux choses en une : la guerre contre la Russie et la « guerre » contre l’UE, en particulier contre l’Allemagne, pour rompre ses liens commerciaux et industriels toujours plus larges et plus solides avec la Russie et la Chine, et la pousser, avec une augmentation vertigineuse de ses coûts de production, vers une crise très profonde. Alors que les États-Unis ont accaparé d’importants bénéfices pour leur industrie de guerre et le très cher gaz liquéfié, la guerre a créé de sérieux problèmes pour presque tous les pays de l’UE en matière d’approvisionnement énergétique, de sanctions, etc. De furieux conflits d’intérêts ont éclaté au sein de l’UE. La décision de l’Allemagne d’allouer 200 milliards hors budget pour soutenir le système industriel et couvrir une partie du coût des factures des ménages, est présentée comme une déclaration de guerre commerciale aux autres pays de l’UE, à commencer par l’Italie. En réalité, cependant, une politique similaire est suivie par chaque État, seuls les moyens disponibles sont diffèrent – dans le cas de l’Italie, l’argent de soutien est donc en partie de l’argent de l’UE.

11. Il y a le revers de la médaille : au niveau international, l’arrogance et l’aventurisme belliqueux des États-Unis, qui entendent semer des guerres aussi en Asie, ont dialectiquement renforcé les liens russo-chinois et la poussée vers l’autonomie des BRICS, de la Turquie, de l’Arabie Saoudite, etc., provoquant entre autres la multiplication des accords commerciaux dans des devises autres que le dollar, terrible menace pour la domination financière américaine.

12. Cette guerre marque un point de non-retour dans le passage des contradictions intercapitalistes à l’échelle mondiale d’un plan économico-commercial à un plan stratégique-militaire. Et jusqu’à présent, la spirale action-réaction élève le niveau de l’affrontement avec la fourniture d’armes à longue portée à l’armée ukrainienne, les attaques sur le sol russe, le sabotage de Nord Stream et – côté russe – l’annexion du Donbass. Le risque de déclenchement d’un conflit mondial grandit.

13. Ce n’est pas un hasard si la guerre en Ukraine a effacé et “normalisé” à la fois la possibilité d’utiliser des armes nucléaires et la perspective d’une troisième guerre mondiale des deux côtés. La Chine, l’Inde, etc. ils sont contre la précipitation vers la guerre. Bien qu’en paroles alignées sur l’aventurisme américain, l’Allemagne ralentit également, mais après avoir alloué plus de 100 milliards pour son réarmement autonome.

14. La guerre en cours accélère la course à la catastrophe écologique (destruction, pollution de l’air et de l’eau, incitations au gaz de schiste, retour au charbon, poursuite du développement du nucléaire, relance massive des dépenses de guerre, etc.).

15. Le prix à payer pour les conséquences de la guerre sur l’économie italienne est élevé. Les premiers à payer sont les prolétaires. Mais une part importante des chaînes de production constituées de petites et moyennes entreprises sera également affectée, étant donné que les immenses profits des entreprises monopolistiques dans les secteurs de l’énergie et de la guerre n’avaient pas vocation à être plafonnés. D’où le malaise de larges pans des classes moyennes accumulatrices qui ont gonflé la « souverainism » de Meloni et du FdI.

16. L’explosion des prix des denrées alimentaires et des sources d’énergie due en grande partie à la spéculation financière sur la guerre (qui fait partie intégrante du capitalisme et ne peut être punie “séparément” comme le prétendent les réformistes), conjuguée à la hausse des taux d’intérêt qui des dettes extérieures gonflées, ont mis à genoux une série de pays dépendants, avec une explosion de mouvements massifs de lutte ou de soulèvements au Sri Lanka, au Liban, au Pérou, au Mozambique, etc. contre les conséquences de la crise. Mais aussi radicaux soient-ils, tant qu’il n’y aura pas de véritable organisation de classe révolutionnaire, ces mouvements – comme les réponses de lutte en Europe – se limiteront inévitablement à combattre les effets de la crise sans pouvoir en éradiquer les causes.

17. Les grandes puissances capitalistes qui s’affrontent tentent de cacher et de dissimuler, au moins dans une certaine mesure, leurs véritables objectifs de domination mondiale ou régionale, avec des arguments ethniques, historiques, idéologiques, religieux, culturels. Cette propagande, dont la fonction dans le processus d’enrôlement massif militaire et non militaire ne doit pas être sous-estimée, doit être activement combattue. Opposer les démocraties aux autocraties, la liberté à la tyrannie, l’Ouest à l’Est, n’est qu’une propagande de merde pour convaincre tout le monde que la guerre est inévitable et, après tout, juste, et que les sacrifices nécessaires à l’économie de guerre sont tout aussi inévitables et, après tout, juste.

18. La guerre en Ukraine ramène maintenant la guerre inter-impérialiste générale comme une “solution” finale possible à une crise systémique dévastatrice qui échappe aux dirigeants du monde. La fin de l’ordre international des étoiles et des rayures est la sanction et le multiplicateur de ce chaos systémique incontrôlable, tel de tous côtés qu’on le regarde et qu’on le mesure : surproduction de capital, de matières premières, de force de travail ; baisse des profits sur le long terme ; hypertrophie du capital fictif et de la spéculation ; pillage illimité de la nature ; polarisation sociale ; crise de la reproduction sociale ; risque accru d’épidémies. Ce bouleversement croissant de l’ordre capitaliste mondial et l’impossibilité de sa réforme rouvrent objectivement les portes à la révolution sociale anticapitaliste. Parce que la seule alternative possible à une nouvelle catastrophe mondiale de plus en plus imminente est un nouveau cycle révolutionnaire international qui règle ses comptes avec le capitalisme, avant que le capitalisme n’entraîne la fin de la civilisation humaine.

19. Mais jusqu’à présent – ici en Italie, contrairement à de nombreux autres pays du monde, y compris les États-Unis et la Grande-Bretagne – les ouvriers/prolétaires sont restés substantiellement passifs face à la multiplication des facteurs de crise sociale. Ils semblent ne pas comprendre ce qui est en jeu, en général et dans cette guerre. Malheureusement, nous savons peu de choses sur ce qui se passe en Russie et en Ukraine. Ici on peut dire qu’au départ il y avait de l’appréhension et un certain activisme dans la collecte de “l’aide humanitaire” et envers les réfugiés. Au fil des mois, l’appréhension et l’activisme se sont estompés. Le souci de la guerre n’a pas disparu. Cependant, avec l’apathie, une certaine résignation semble prévaloir – “nous paierons” – même, jusqu’à présent, face à la réduction des salaires due à l’inflation, qui enrichit ceux qui ont augmenté les prix. Le prix à payer avec les tarifs, l’inflation des prix de détail, la flambée du coût des crédits immobiliers sera bien plus élevé que prévu, et mettra de nombreux prolétaires au pied du mur. Combien de temps durera ce silence ? L’humeur des masses est sujette à des changements, même soudains, qui laissent souvent pantois les prétendues « avant-gardes », et même les vraies. Nous comptons sur le rôle fondamental de la spontanéité mais, n’étant pas spontanéistes, nous travaillons depuis des mois à coordonner les forces disponibles pour une activité organisée et stable, aussi homogène que possible, contre cette guerre et les guerres du capital, centrées sur la perspective de classe internationaliste.

20. Notre action de contre-propagande et d’agitation envers les travailleurs et les jeunes ne peut partir que des grands coûts matériels et écologiques de la guerre, déjà tangibles ici aussi, mais vise à élargir l’angle de vue des travailleurs, des prolétaires, des jeunes vers les causes de la guerre, la fonction des guerres intercapitalistes et les deux seules manières de mettre fin aux guerres : la paix étranglante des vainqueurs, ou la défaite des deux camps sur le terrain avec l’émergence d’une autre solution : la nôtre.

21. Notre premier pas concerne l’Italie, où nous avons participé et continuerons de participer activement à toute initiative ayant une valeur, au moins potentielle, de résistance et d’entrave à la poursuite de la guerre et de la course au réarmement (Coltano, etc.). Mais pensons à une coordination internationale de toutes les forces allant dans le même sens que nous. En Allemagne, en Grèce, en Grande-Bretagne et en République tchèque, des mobilisations importantes ont lieu, avec lesquelles nous pouvons nous coordonner pour unir les forces qui se reconnaissent dans l’internationalisme prolétarien. Il semble qu’avec un retard extrême, en Italie aussi certaines composantes du pacifisme catholique, et pas seulement, entendent porter un coup. Notre intention sera d’interagir avec ces manifestations et avec tout ce qui bouge sur le terrain de la rupture de l’unanimisme de guerre qui prévaut aujourd’hui, sans reculer sur les tâches de dénonciation, d’organisation et de combat politique que nous jugeons essentielles. 8 octobre 2022

https://pungolorosso.wordpress.com/2022/10/25/our-key-points-on-the-war-in-ukraine-internationalist-revolutionary-tendency/


Our key-points on the war in Ukraine

– Internationalist Revolutionary Tendency, TIR

1. The war in Ukraine is the latest in a sequence of traumatic events of these early years of the 21st century – wars, financial crises, the great recession, pandemic, ecological disasters – which together mark a historical crisis of the capitalist mode of production.

2. The war in Ukraine is not a war between Russia and Ukraine; it is a war between OTAN and Russia on Ukrainian territory, first occupied militarily by OTAN and politically by the United States and the EU, and then invaded by Russia. A war between powerful capitalist states, fought for the purpose of domination, which marks the official reopening of the struggle for a new partition of the world – the hegemony of the West on the world market, world politics, world culture having entered into crisis.

3. The responsibility for the outbreak of war lies with both sides in the conflict, and – fundamentally – with the social system to which they are a part. Putting ourselves to question about offense and defense would not make sense, since we are dealing with powerful states that coagulate capitalist interests and, not finding compromises on the economic and political level, move on to military confrontation. OTAN did not need to shoot because it had already taken Ukrainian ground economically and politically and with its own war settlements, completely ignoring the Minsk agreements. Russia could only compete for the booty, or part of the booty, with military means, and that’s what it did.

4. In turn, the Ukrainian bourgeoisie, especially Zelensky’s rented nationalism, has the unforgivable guilt of having made its territory available to OTAN war plans by throwing its population into the abyss of a bloody and destructive war, in the interest of Western overlords and a handful of Ukrainian profiteers – and to have exerted violent armed harassment on the population of Donbass with many thousands of deaths.

5. There are, of course, also questions of self-determination, both for the “Ukrainian people” and for the “Donbass people”, but they have been sucked up, subjugated by the war between the great capitalist powers. Authentic, true self-determination of one and the other can only be talked about only on the basis of the total clearing and demobilization of the US, OTAN and EU presence in Ukraine, and of the Russian military presence in the occupied territories.

6. From all this derives our central thesis: the war in Ukraine, for what it is and for what it prepares, is a war against the Ukrainian proletariat and against the Russian proletariat, against the proletariat of all countries. Because it is a slaughterhouse of proletarians, and because it requires a paroxysmal leap in quality in the competition, exploitation and oppression of the proletariat even outside Ukraine and Russia. The commanders of the two warring sides incite the Ukrainian proletarians and the Russian proletarians to lash out at each other, to be their slaughter fodder. The opposite delivery applies to proletarian internationalism: defeatism on both sides of the front against the oligarchs and generals of OTAN and Ukraine, against the oligarchs and generals of Russia and its allies. Our tasks are: denouncing the causes and the real content of the war, of the generalized rearmament in progress, of the tendency towards the third world war. Unmasking of war propaganda on both sides. Struggle for the unity of the proletarians of the whole world against global capital. To work with determination to form an international camp or front that will oppose both imperialist sides in contention.

7. Italy has been at war since day one, trying to combine its clear alignment with the United States and an unleashed russophobic campaign, with the effort not to break with Germany’s restraint policy. Italy is destined to pay a high price immediately for its greater dependence on energy from abroad, for the explosion of supply costs, for the level of its debt, etc. – but the ruling class accepts it in view of future gains, the reaffirmation of the domination of Western imperialism over the world to which it has linked its destiny. The élite of capital dreams of a Russia reduced to pieces, to be able to divide up its wealth. Every cry – we hear so many – about Italy as a colony, the servant of the United States contains worse nationalism, and the insane attitude of all reformists to want to teach capitalists how to best defend their interests.

8. Here in Italy, therefore, the struggle against the Italian government (Draghi first, Meloni now – in continuity with Draghi) and the Italian capitalist class, which are fueling the war in Ukraine in every way. “The main enemy is in your own country!”. We must get busy! We are very late: in understanding and in action. Shame on those who have sided with OTAN. Radical criticism of those who, openly or covertly, are with Russia believing in Putin disguised as Che Guevara and anti-Nazi partisan, forgetting his excellent acquaintances with pro-Nazi reactionaries and the European right; forgetting the treatment reserved for the Chechen, Syrian, Kazakh populations, etc.; forgetting that Tsarist Russia (to which Putin refers) was as a prison of peoples. Criticism without concessions also to the inertia of the pacifists, in fact so far absent from the camp if not pro-Ukrainians, and of the ecologists, almost indifferent to the first factor of destruction and devastation of human life: the wars of capital.

9. The war in Ukraine is destined to last because neither OTAN nor Russia can accept defeat. The only possibility that the war will end is that there will be a deep split in the internal front in Russia and Ukraine, with phenomena of defeatism in the armed forces (of which there is some sign) and with the entry into the field against the war of masses of exploited also in OTAN countries. We must give everything for this to happen.

10. For the United States, the war in Ukraine is two things in one: war on Russia and “war” on the EU, in particular on Germany, to sever its ever broader and more solid commercial and industrial ties with Russia and China and push it, with a dizzying increase in its production costs, towards a very deep crisis. While the United States has grabbed large profits for its war industry and the very expensive liquefied gas, the war has created serious problems for almost all EU countries for energy supplies, sanctions, etc. Furious clashes of interest have arisen within the EU. Germany’s decision to allocate 200 billion off-budget to support the industrial system and cover part of the cost of household bills is presented as a declaration of trade war on other EU countries, starting with Italy. In reality, however, a similar policy is followed by each state, only the means available differ – in the case of Italy, then, the support money is partly EU money.

11. There is a reverse side of the coin: at the international level the arrogance and bellicose adventurism of the United States, which intends to sow wars also in Asia, have dialectically strengthened the Russia-China ties and the push for autonomy of the BRICS, Turkey, Saudi Arabia, etc. among other things, causing the multiplication of trade agreements in currencies other than the dollar, a terrible threat to US financial dominance.

12. This war marks a point of no return in the passage of inter-capitalist contradictions on a world scale from an economic-commercial plan to a strategic-military one. And so far the action-reaction spiral is raising the level of the clash with the supply of long-range weapons for the Ukrainian army, the attacks on Russian soil, the sabotage of Nord Stream and – on the Russian side – the annexation of the Donbass. The risk of a world conflict being triggered is growing.

13. It is no coincidence that the war in Ukraine has cleared and “normalized” both the possibility of using nuclear weapons and the prospect of a third world war on both sides. The precipitation in this direction is opposed by China, India, etc. Although in words aligned with US adventurism, Germany also slows down, but after having allocated over 100 billion for its autonomous rearmament.

14. The ongoing war is speeding up the race to ecological catastrophe (destruction, air and water pollution, shale gas incentives, return to coal, further development of nuclear power, large-scale revival of war spending, etc.).

15. The price to pay for the consequences of the war on the Italian economy is great. The first to pay for it are the proletarians. But an important share of the production chains made up of small and medium-sized enterprises will also be affected, given that the immense profits of the monopoly companies in the energy and war sectors were not intended to be capped. Hence the uneasiness of the large sectors of the accumulative middle classes that inflated the “sovereignty” of Meloni and FdI.

16. The explosion in the prices of food and energy sources due in large part to financial speculation on war (which is an integral part of capitalism and cannot be punished “separately” as the reformists claim), combined with the rise in interest rates that inflated foreign debts, brought a series of dependent countries to their knees, with an explosion of massive movements of struggle or uprisings in Sri Lanka, Lebanon, Peru, Mozambique, etc. against the consequences of the crisis. But however radical they are, as long as there is no real revolutionary class organization, these movements – like the struggle responses in Europe – will inevitably be limited to fighting the effects of the crisis without being able to attack and eradicate its causes.

17. The great clashing capitalist powers try to hide and conceal, at least to a certain extent, their real aims of global or regional domination, with ethnic, historical, ideological, religious, cultural arguments. This propaganda, whose function in the process of military and non-military mass enlistment should not be underestimated, must be actively opposed. Opposing democracies to autocracies, freedom to tyranny, West to East, is nothing but shitty propaganda to convince everyone that war is inevitable and, after all, just, and that the sacrifices necessary for the war economy are just as inevitable and, after all, right.

18. The war in Ukraine is now bringing back the general inter-imperialist war as a possible final “solution” to a devastating systemic crisis that is slipping out of the hands of the world’s rulers. The end of the international order of stars and stripes is the sanction and multiplier of this uncontrollable systemic chaos, such from any side you look at it and measure it: overproduction of capital, commodities, labor power; falling profits on the long term; hypertrophy of fictitious capital and speculation; unlimited plunder of nature; social polarization; crisis of social reproduction; increased risk of epidemics. This growing shattering of the world capitalist order and the impossibility of its reform objectively reopen the doors to the anti-capitalist social revolution. Because the only possible alternative to a new increasingly looming global catastrophe is a new international revolutionary cycle that settles accounts with capitalism, before capitalism brings about the end of human civilization.

19. But so far – here in Italy, unlike in many other countries of the world, including the United States and Great Britain – the workers / proletarians have remained substantially passive in the face of the multiplication of the factors of social crisis. They seem not to understand what is at stake, in general and in this war. Unfortunately, we know little about what is happening in Russia and Ukraine. Here we can say that initially there was apprehension and some activism in the collection of “humanitarian aid” and towards refugees. Over the months, both apprehension and activism have waned. The concern for the war has not disappeared. However, with apathy, a certain resignation seems to prevail – “we will pay” – even, so far, in the face of the curtailment of wages due to inflation, which enriches those who have increased prices. The price to pay with tariffs, retail price inflation, the spike in the cost of mortgages will be much higher than expected, and will put many proletarians back to the wall. How long will this silence last? The mood of the masses is subject to changes, even sudden ones, which often leave the alleged “avant-gardes” stunned, and even the real ones. We count on the fundamental role of spontaneity but, not being spontaneists, we have been working for months to coordinate the forces available to an organized and stable activity, as homogeneous as possible, against this war and the wars of capital, centered on the internationalist class perspective.

20. Our action of counter-propaganda and agitation towards workers and young people can only start from the great material and ecological costs of the war, already tangible here too, but aims to broaden the angle of view of the workers, proletarians, young people towards the causes of war, the function of inter-capitalist wars and the only two ways of putting an end to wars: the strangling peace of the victors, or the defeat of both sides in the field with the emergence of another solution: ours.

21. Our first step concerns Italy, where we have participated and will continue to actively participate in any initiative that has a value, at least potential, of resistance and hindrance to the continuation of the war and the rearmament race (Coltano, etc.). But let’s think of an international coordination of all the forces moving in the same direction as us. In Germany, Greece, Great Britain and the Czech Republic, significant mobilizations are taking place, with which we can coordinate to unite the forces that recognize themselves in proletarian internationalism. It seems that, with extreme delay, also in Italy some components of Catholic pacifism, and not only, intend to strike a blow. Our intent will be to interact with these demonstrations and with everything that moves on the ground of the rupture of the war unanimism that prevails today, without retreating not even for a moment from the tasks of denunciation, organization and political battle that we consider essential.

8 October 2022,

Internationalist Revolutionary Tendency


Wir erhalten und veröffentlichen diesen Beitrag von den Kollegen der Redaktion “Il Pungolo Rosso”, bereits auf ihrer Website verfügbar (klicke hier):

Unsere Punkte (zum Krieg in der Ukraine)

– Revolutionären Internationalistischen Tendenz (TIR)

Unten der Text der Revolutionären Internationalistischen Tendenz (TIR), den anderen Organisatoren der Konferenz des 16. Oktober in Rom als Beitrag vorgelegen, um ihn im Voraus als Vorlage für den Einführungsbericht zu besprechen. Vielen Dank an die Genossen Hanna und Luca für die deutsche Übersetzung.

Der Text ist jetzt im frisch veröffentlichen Buch “La guerra in Ucraina e l’internazionalismo proletario” aufgenommen, 208 pp., 10 Euro, das durch Schreiben an com.internazionalista@gmail.com(Red.) angefordert werden kann.

La guerra in Ucraina e l’internazionalismo proletario – un libro della TIR

Il Pungolo Rosso

Unsere Punkte

1. Der Krieg in der Ukraine ist das jüngste in einer Reihe von traumatischen Ereignissen zu Beginn des 21. Jahrhunderts – Kriege, Finanzkrisen, die große Rezession, Pandemien, Umweltkatastrophen – die zusammen eine historische Krise der kapitalistischen Produktionsweise markieren.

2. Der Krieg in der Ukraine ist kein Krieg zwischen Russland und der Ukraine, sondern ein Krieg zwischen der NATO und Russland auf ukrainischem Territorium, das zuerst von der NATO militärisch und von den USA und der EU politisch besetzt wurde und in das Russland später einmarschierte. Ein Krieg zwischen mächtigen kapitalistischen Staaten, in dem um die Vorherrschaft gekämpft wird und der die offizielle Wiedereröffnung des Kampfes um die Aufteilung der Welt markiert, da die Hegemonie des Westens über den Weltmarkt, die Weltpolitik und die Weltkultur in eine Krise geraten ist.

3. Die Verantwortung für den Ausbruch des Krieges liegt bei beiden Konfliktparteien und – im Grunde – bei dem gesellschaftlichen System, dessen Teil sie sind. Es macht keinen Sinn, über Angriff und Verteidigung zu streiten, da es sich um große Staaten handelt, die kapitalistische Interessen bündeln und, wenn sie keine wirtschaftlichen und politischen Kompromisse finden können, zur militärischen Konfrontation übergehen. Die NATO brauchte nicht zu schießen, weil sie den ukrainischen Boden bereits wirtschaftlich und politisch eingenommen hatte und mit ihren Militärstützpunkten die Minsker Vereinbarungen völlig ignorierte. Russland konnte sich die Beute oder einen Teil der Beute nur mit militärischen Mitteln erkämpfen, und das tat es auch.

4. Die ukrainische Bourgeoisie wiederum, insbesondere Zelenskys vorgeschobener Nationalismus, trägt die unverzeihliche Schuld, ihr Territorium den Kriegsplänen der NATO zur Verfügung gestellt zu haben. Sie hat so ihre eigene Bevölkerung im Interesse der westlichen Vorgesetzten und einer Handvoll ukrainischer Profiteure in den Abgrund eines blutigen und zerstörerischen Krieges gestürzt – und die Bevölkerung des Donbass mit vielen Tausenden von Toten brutal mit Waffengewalt drangsaliert.

5. Es gibt natürlich auch Fragen der Selbstbestimmung, sowohl für das “ukrainische Volk” als auch für das “Volk des Donbass”, aber diese sind in den Krieg zwischen den großen kapitalistischen Mächten hineingezogen und ihm unterworfen worden. Von echter Selbstbestimmung der einen und der anderen kann erst dann ernsthaft gesprochen werden, wenn die NATO ihre Stützpunkte und Einflussnahme in der Ukraine abbaut, die USA und EU aus der Ukraine abgezogen sind und die russische Militärpräsenz in den besetzten Gebieten beendet wurde.

6. Aus all dem folgt unsere zentrale These: Der Krieg in der Ukraine ist, in seinem Wesen und seinen Auswirkungen, ein Krieg gegen das ukrainische Proletariat und gegen das russische Proletariat, gegen das Proletariat aller Länder. Das ist so, weil dieser Krieg ein Schlachthaus der Proletarier ist und einen rasanten Sprung in der Konkurrenz, Ausbeutung und Unterdrückung des Proletariats, auch außerhalb der Ukraine und Russlands, auslöst. Die Befehlshaber der beiden Kriegsparteien stacheln die ukrainischen und russischen Proletarier dazu an, aufeinander loszugehen, und ihnen so als Kanonenfutter zu dienen. Der proletarische Internationalismus hat jedoch eine gegenteilige Losung: Kriegsverweigerung auf beiden Seiten der Front gegen die Oligarchen und Generäle der NATO und der Ukraine, gegen die Oligarchen und Generäle Russlands und seiner Verbündeten. Unsere Aufgaben sind: die Anprangerung der Ursachen des wahren Inhalts des Krieges, der allgemeinen Aufrüstung und der Entwicklungstendenz zum Dritten Weltkrieg. Demaskierung der Kriegspropaganda auf beiden Seiten. Kampf für die Einheit der Proletarier auf der ganzen Welt gegen das globale Kapital. Entschlossener Aufbau eines internationalen Lagers oder einer internationalen Front, die sich den beiden konkurrierenden imperialistischen Lagern entgegenstellt.

7. Italien war vom ersten Tag an am Krieg beteiligt und versuchte, seine eindeutige Parteinahme für die USA und eine zügellose russophobe Kampagne, mit der Bemühung nicht mit Deutschlands Politik der Zurückhaltung zu brechen, zu verbinden. Italien wird in naher Zukunft einen hohen Preis für verhältnismäßig hohe Abhängigkeit von ausländischer Energie, für die Explosion seiner Versorgungskosten, für die Höhe seiner Schulden usw. zahlen müssen – aber die herrschende Klasse akzeptiert dies im Hinblick auf zukünftige Gewinne, auf die erneute Bestätigung der Vorherrschaft des westlichen Imperialismus über die Welt, an die sie ihr Schicksal gebunden hat. Die kapitalistischen Eliten träumen von einem zerstückelten Russland, damit sie den Reichtum teilen kann. Jedes Geschrei, von denen es so viele gibt, über Italien als Kolonie und als Diener der USA, enthält vulgären Nationalismus und den verrückten Wunsch aller Reformisten, den Kapitalisten beibringen zu wollen, wie sie ihre Interessen am besten verteidigen.

8. Hier in Italien muss es also heißen: Kampf gegen die italienische Regierung (vorher Draghi, jetzt Meloni – in Kontinuität mit Draghi) und die italienische Kapitalistenklasse, die den Krieg in der Ukraine in jeder Hinsicht anheizen. “Der Hauptfeind steht im eigenen Land!”. Es gibt einiges zu tun! Sowohl in der Analyse als auch in der Aktion haben wir große Rückstände. Schande über diejenigen, die sich auf die Seite der NATO geschlagen haben. Radikale Kritik an denjenigen, die sich offen oder verdeckt auf die Seite Russlands stellen und an Putins Verkleidung als Che Guevara und antifaschistischer Partisanenkämpfer glauben und dabei seine ausgezeichneten Bekanntschaften mit reaktionären Nazisympathisanten und europäischen Rechten vergessen. Ebenso wie sie vergessen, wie er unter anderem die tschetschenische, syrische und kasachische Bevölkerung behandelt oder dass das zaristische Russland, auf das Putin sich bezieht, ein Gefängnis der Völker bedeutet hat. Kritik ohne Zugeständnisse an der Trägheit der Pazifisten, die bisher abwesend, wenn nicht gar pro-ukrainisch waren, und an der Umweltbewegung, die gegenüber dem Hauptfaktor der Zerstörung und Verwüstung menschlichen Lebens – den Kriegen des Kapitals – fast gleichgültig sind.

9. Der Krieg in der Ukraine wird andauern, weil weder die NATO noch Russland eine Niederlage akzeptieren können. Die einzige Möglichkeit, den Krieg zu beenden, ist eine tiefe Spaltung an der Heimatfront in Russland und in der Ukraine, mit Kriegsverweigerungen in den Streitkräften (wofür es einige Anzeichen gibt) und Protesten der Masse der ausgebeuteten Menschen in den NATO-Ländern, die sich ebenfalls gegen den Krieg aussprechen. Wir müssen alles geben, damit dies gelingt.

10. Für die USA ist der Krieg in der Ukraine zweierlei: ein Krieg gegen Russland und ein “Krieg” gegen die EU, vor allem gegen Deutschland, um seine immer weiter wachsenden und soliden Handels- und Industriebeziehungen mit Russland und China zu kappen und es mit einem schwindelerregenden Anstieg seiner Produktionskosten in eine tiefe Krise zu stürzen. Während die USA riesige Gewinne für ihre Kriegsindustrie und das sehr teure Flüssiggas einstrichen, schuf der Krieg für fast alle EU-Länder ernsthafte Probleme in Bezug auf die Energieversorgung, Sanktionen usw. Dies führte zu heftigen Interessenkonflikten innerhalb der EU. Die Entscheidung Deutschlands, 200 Milliarden außerhalb des Haushalts bereitzustellen, um das Industriesystem zu unterstützen und einen Teil der Kosten für die Haushalte zu decken, wird als Handelskriegserklärung an die anderen EU-Länder, angefangen mit Italien, dargestellt. In Wirklichkeit verfolgen aber alle Staaten eine ähnliche Politik, nur die zur Verfügung stehenden Mittel unterscheiden sich – im Falle Italiens sind die Fördergelder also teilweise EU-Gelder.

11. Es gibt eine Kehrseite der Medaille: Auf internationaler Ebene hat die Arroganz und das kriegerische Abenteurertum der USA, die auch in Asien Kriege säen wollen, die Beziehungen zwischen Russland und China und das Streben nach Autonomie der BRICS, der Türkei, Saudi-Arabiens usw. dialektisch gestärkt, was unter anderem zu einer Vervielfachung von Handelsabkommen in anderen Währungen als dem Dollar geführt hat, was eine schreckliche Bedrohung für die finanzielle Dominanz der USA darstellt.

12. Dieser Krieg markiert einen Punkt, an dem es kein Zurück mehr gibt, da sich die interkapitalistischen Widersprüche im Weltmaßstab von einer wirtschaftlich-kommerziellen zu einer strategisch-militärischen Eben verschieben. Bis jetzt eskaliert die Aktions-Reaktions-Spirale mit der Lieferung von Langstreckenwaffen für die ukrainische Armee, Angriffen auf russischen Boden, der Sabotage der Nord Stream und – auf russischer Seite – der Annexion des Donbass. Das Risiko, einen globalen Konflikt auszulösen, wächst.

13. Es ist kein Zufall, dass der Krieg in der Ukraine auf beiden Seiten sowohl die Möglichkeit des Einsatzes von Atomwaffen als auch die Aussicht auf den Dritten Weltkrieg enttabuisiert und “normalisiert” hat. Die schnelle Entwicklung in diese Richtung wird von China, Indien usw. bekämpft. Deutschland schlägt sich zwar rhetorisch auf die Seite des US-Abenteurertums, entschleunigt jetzt aber, jedoch erst nachdem über 100 Milliarden für seine eigene Aufrüstung bereitgestellt wurden.

14. Der andauernde Krieg beschleunigt den Wettlauf in die ökologische Katastrophe (Zerstörung, Luft- und Wasserverschmutzung, Förderung von Schiefergas, Rückkehr zur Kohle, weiterer Ausbau der Atomkraft, groß angelegter Aufschwung der Kriegsausgaben usw.).

15. Der Preis, den die italienische Wirtschaft für die Folgen des Krieges zu zahlen hat, ist hoch. Die Proletarier sind natürlich die Ersten, die ihn bezahlen. Aber auch ein wichtiger Teil der Produktionsketten, die aus kleinen und mittleren Unternehmen bestehen, wird betroffen sein, da man die immensen Gewinne der Monopolunternehmen im Energie- und Kriegssektor nicht begrenzen wollte. Daher die Beunruhigung großer Teile der akkumulierenden Mittelschicht, die den “Souveränismus” von Giorgia Meloni und Fratelli d’Italia anschwellen ließ.

16. Die Explosion der Lebensmittel- und Energiepreise sind zu einem großen Teil auf die Finanzspekulation mit dem Krieg zurückzuführen, welche ein integraler Bestandteil des Kapitalismus ist und nicht “separat” bestraft werden kann, wie es die Reformisten behaupten. Diese Spekulation hat in Verbindung mit dem Anstieg der Zinssätze, der die Auslandsschulden aufbläht, eine Reihe von abhängigen Ländern in die Knie gezwungen, wobei es in Sri Lanka, Libanon, Peru, Mosambik usw. zu massiven Kampfbewegungen oder Aufständen gegen die Folgen der Krise kam. Doch so radikal sie auch sein mögen, solange es keine wirkliche revolutionäre Klassenorganisation gibt, werden sich diese Bewegungen – wie auch die kämpferischen Reaktionen in Europa – zwangsläufig darauf beschränken, die Auswirkungen der Krise zu bekämpfen, ohne ihre Ursachen beseitigen zu können.

17. Die großen konkurrierenden kapitalistischen Mächte versuchen, ihre wahren Ziele der globalen oder regionalen Vorherrschaft mit ethnischen, historischen, ideologischen, religiösen und kulturellen Argumenten zumindest bis zu einem gewissen Grad zu verbergen und zu verschleiern. Diese Propaganda, deren Funktion im Prozess der militärischen und nicht-militärischen Massenrekrutierung nicht unterschätzt werden sollte, muss aktiv bekämpft werden. Die Gegenüberstellung von Demokratien und Autokratien, von Freiheit und Tyrannei, von West und Ost ist nichts anderes als beschissene Propaganda, um alle davon zu überzeugen, dass der Krieg unvermeidlich und letztendlich gerecht ist und dass die für die Kriegswirtschaft erforderlichen Opfer ebenso unvermeidlich und letztendlich gerecht sind.

18. Der Krieg in der Ukraine bringt die allgemeine zwischenimperialistische Kriegsführung als mögliche endgültige “Lösung” für eine verheerende Systemkrise, die den Herrschern der Welt aus dem Ruder läuft, wieder ins Spiel. Das Ende der US-dominierten internationalen Ordnung ist gleichzeitig Resultat und Multiplikator dieses unkontrollierbaren systemischen Chaos, das auf jeder Ebene zu Tage tritt: Überproduktion von Kapital, Waren und Arbeitskraft, langfristiger Rückgang der Profite, überproportionales Wachstum des fiktiven Kapitals und der Spekulation, grenzenlose Ausplünderung der Natur, soziale Polarisierung, Krise der sozialen Reproduktion, erhöhtes Risiko von Epidemien. Diese wachsende Zerrüttung der kapitalistischen Weltordnung und die Unmöglichkeit ihrer Reform öffnen der antikapitalistischen sozialen Revolution objektiv wieder die Tür. Denn die einzig mögliche Alternative zu einer neuen und sich abzeichnenden globalen Katastrophe ist ein neuer internationaler revolutionärer Zyklus, der mit dem Kapitalismus abrechnet, bevor der Kapitalismus das Ende der menschlichen Zivilisation herbeiführt.

19. Aber bisher – hier in Italien, anders als in vielen anderen Ländern der Welt, einschließlich der Vereinigten Staaten und Großbritanniens – sind die Arbeiter/Proletarier angesichts der Vervielfachung der sozialen Krisenfaktoren im Wesentlichen passiv geblieben. Sie scheinen nicht zu verstehen, was auf dem Spiel steht, allgemein und in diesem Krieg. Wir wissen leider nur wenig darüber, was in Russland und der Ukraine passiert. Hier können wir sagen, dass es anfangs Befangenheit und einen gewissen Aktivismus bei der Sammlung von “humanitärer Hilfe” und gegenüber Flüchtlingen gab. Im Laufe der Monate ließen sowohl die Befangenheit als auch der Aktivismus nach. Die Besorgnis über den Krieg ist nicht verschwunden, jedoch scheint, gepaart mit der Apathie, eine gewisse Resignation zu herrschen – “am Ende zahlen wir ja eh immer” – bisher sogar angesichts der Lohnkürzungen durch die Inflation, die diejenigen bereichert, die die Preise erhöht haben. Der Preis, der in Gestalt von Nebenkosten, Einzelhandelspreisinflation und steigenden Darlehenszinsen zu zahlen ist, wird viel höher sein als erwartet und viele Proletarier mit dem Rücken zur Wand stehen lassen. Wie lange wird diese Ruhe andauern? Die Stimmung der Massen ist Veränderungen unterworfen, sogar plötzlichen, die die vermeintliche „Avantgarde” und sogar die echte Avantgarde oft fassungslos machen. Wir zählen auf die grundlegende Rolle der Spontaneität, aber da wir keine Spontaneisten sind, arbeiten wir seit Monaten daran, die Kräfte zu koordinieren, die für eine organisierte und stabile, möglichst homogene Aktivität gegen diesen Krieg und die Kriege des Kapitals zur Verfügung stehen, in deren Mittelpunkt die internationalistische Klassenperspektive steht.

20. Unsere Aktion der Gegenpropaganda und Agitation gegenüber den Arbeitern und Jugendlichen kann nur von den großen materiellen und ökologischen Kosten des Krieges ausgehen, die auch hier schon spürbar sind, und zielt darauf ab, den Blick der Arbeiter, Proletarier und Jugendlichen auf die Ursachen des Krieges, die Funktion der interkapitalistischen Kriege und die einzigen zwei Wege zur Beendigung von Kriegen zu erweitern: den erdrosselnden Frieden der Sieger oder die Niederlage beider Seiten mit dem Aufkommen einer anderen Lösung: unserer.

21. Unser erster Schritt betrifft Italien, wo wir uns aktiv an jeder Initiative, die zumindest potenziell den Wert hat, Widerstand zu leisten und die Fortsetzung des Krieges und des Wettrüstens zu behindern (Coltano, etc.), beteiligt haben und auch weiterhin beteiligen werden. Unsere Perspektive ist eine internationale Koordination aller Kräfte, die in dieselbe Richtung gehen wie wir. In Deutschland, in Griechenland, in Großbritannien, in der Tschechischen Republik finden bedeutende Mobilisierungen statt, mit denen wir uns koordinieren können, um die Kräfte zu vereinen, die sich mit dem proletarischen Internationalismus identifizieren.

Es scheint, dass mit extremer Verspätung auch in Italien einige Komponenten des Pazifismus katholischen Ursprungs und Andere nun aus dem Schlaf erwachen. Unsere Absicht ist es, mit diesen Demonstrationen und mit allen Bewegungen, die mit der heute vorherrschenden kriegerischen Einstimmigkeit brechen, zu interagieren, ohne jedoch vor den Aufgaben der Ausklärung und Anprangerung, der Organisation und des politischen Kampfes zurückzuschrecken, die wir für wesentlich halten.

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I nostri punti fermi sulla guerra in Ucraina

– TIR (italiano – deutsch)

Questo è il testo che la Tendenza internazionalista rivoluzionaria (TIR) ha presentato agli altri organizzatori del convegno del 16 ottobre a Roma come contributo da discutere in via preliminare quale schema per la relazione introduttivaRingraziamo tantissimo i compagni Hanna e Luca per la traduzione in tedesco.

Il testo è ora incorporato nel libro La guerra in Ucraina e l’internazionalismo proletario appena pubblicato, 208 pp., 10 euro, che può essere richiesto scrivendo a com.internazionalista@gmail.comLa guerra in Ucraina e l’internazionalismo proletario – un libro della TIR

Il Pungolo Rosso

I nostri punti fermi

1. La guerra in Ucraina è l’ultimo di una sequenza di eventi traumatici di questo inizio del XXI secolo – guerre, crisi finanziarie, la grande recessione, pandemia, disastri ecologici – che nel loro insieme segnano una crisi storica del modo di produzione capitalistico.

2. La guerra in Ucraina non è una guerra tra la Russia e l’Ucraina; è una guerra tra NATO e Russia sul territorio ucraino, occupato militarmente dalla NATO e politicamente dagli Stati Uniti e dall’UE prima, e invaso dalla Russia poi. Una guerra tra potenti stati capitalistici, combattuta per finalità di dominio, che segna la riapertura ufficiale della lotta per la rispartizione del mondo, essendo entrata in crisi l’egemonia dell’Occidente sul mercato mondiale, la politica mondiale, la cultura mondiale.

3. La responsabilità dello scoppio della guerra è di entrambe le parti in conflitto, e – al fondo – del sistema sociale di cui fanno parte. Metterci a questionare su offesa e difesa non avrebbe senso, trattandosi di grandi stati che coagulano interessi capitalistici e, non trovando compromessi sul piano economico e politico, passano allo scontro militare. La NATO non aveva bisogno di sparare perché si era già preso il terreno ucraino sul piano economico e politico e con i propri insediamenti bellici, ignorando del tutto gli accordi di Minsk. La Russia poteva contendergli il bottino, o parte del bottino, solo con mezzi militari, ed è quello che ha fatto.

4. A sua volta la borghesia ucraina, in particolare il nazionalismo in affitto di Zelensky, ha la colpa imperdonabile di avere messo il proprio territorio a disposizione dei piani di guerra della NATO gettando la propria popolazione nell’abisso di una guerra sanguinosa e distruttiva, nell’interesse dei soprastanti occidentali e di un pugno di profittatori ucraini – e di avere esercitato una violenta vessazione armata sulla popolazione del Donbass con molte migliaia di morti.

5. Esistono, è evidente, anche questioni di auto-determinazione, tanto per il “popolo ucraino” quanto per il “popolo del Donbass”, ma sono state risucchiate, soggiogate dalla guerra tra grandi potenze capitalistiche. Di autentica auto-determinazione dell’uno e dell’altro si potrà parlare senza prendersi in giro solo a sbaraccamento totale della NATO con la smobilitazione della presenza Usa e dell’UE in Ucraina, e della presenza militare russa nei territori occupati.

6. Da tutto ciò deriva la nostra tesi centrale: la guerra in Ucraina, per ciò che è e per ciò che prepara, è una guerra contro i proletari ucraini e contro i proletari russi, contro il proletariato di tutti i paesi. Perché è uno scannatoio di proletari, e perché impone un parossistico salto di qualità nella concorrenza, nello sfruttamento e nell’oppressione del proletariato anche fuori dall’Ucraina e dalla Russia. I comandanti dei due schieramenti in guerra incitano i proletari ucraini e i proletari russi a scagliarsi gli uni contro gli altri, ad essere la loro carne da macello. Per l’internazionalismo proletario vale la consegna opposta: disfattismo da entrambi i lati del fronte contro gli oligarchi e i generali della NATO e dell’Ucraina, contro gli oligarchi e i generali della Russia e dei suoi alleati. Nostri compiti sono: denuncia delle cause e del reale contenuto della guerra, del riarmo generalizzato in atto, della tendenza alla terza guerra mondiale. Smascheramento della propaganda di guerra da ambo i lati. Lotta per l’unità dei proletari di tutto il mondo contro il capitale globale. Lavorare con determinazione alla formazione di un campo o fronte internazionale che si opponga ad entrambi gli schieramenti imperialisti in contesa.

7. L’Italia è stata dal primo giorno in guerra, cercando di combinare il suo netto schieramento al fianco degli Stati Uniti ed una scatenata campagna russofobica, con lo sforzo di non rompere con la politica di freno della Germania. L’Italia è destinata a pagare nell’immediato un prezzo alto per la sua maggiore dipendenza energetica dall’estero, per l’esplosione dei costi di approvvigionamento, per il livello del suo debito, etc. – ma la classe dominante lo accetta in vista di guadagni futuri, della riaffermazione del dominio dell’imperialismo occidentale sul mondo a cui ha legato il suo destino. L’élite del capitale sogna una Russia ridotta in pezzi, per potersene spartire le ricchezze. Ogni pianto – ne sentiamo tanti – sull’Italia colonia, serva degli Stati Uniti contiene deteriore nazionalismo, e la demenziale attitudine propria di tutti i riformisti a voler insegnare ai capitalisti come difendere al meglio i propri interessi.

8. Qui in Italia, dunque, lotta contro il governo italiano (Draghi prima, Meloni ora – in continuità con Draghi) e la classe capitalistica italiana, che stanno alimentando in ogni modo la guerra in Ucraina. “Il nemico principale è nel proprio paese!”. Bisogna darsi da fare! Siamo in grave ritardo: di comprensione e di azione. Vergogna su quanti si sono schierati con la NATO. Critica radicale a quanti, in modo aperto o coperto, stanno con la Russia credendo al Putin travestito da Che Guevara e partigiano antinazista, dimentichi delle sue ottime frequentazioni con i reazionari filo-nazisti e con le destre europee; dimentichi del trattamento riservato alle popolazioni cecene, siriane, kazache, etc.; dimentichi di ciò che la Russia zarista (a cui Putin si richiama) è stata in quanto prigione di popoli. Critica senza concessioni anche all’inerzia dei pacifisti, di fatto finora assenti dal campo se non filo-ucraini, e degli ecologisti, quasi indifferenti davanti al primo fattore di distruzione e devastazione della vita umana: le guerre del capitale.

9. La guerra in Ucraina è destinata a durare perché né la NATO né la Russia possono accettare una sconfitta. La sola possibilità che la guerra finisca è che si determini una spaccatura in profondità del fronte interno in Russia e in Ucraina, con fenomeni di disfattismo nelle forze armate (di cui c’è qualche segno) e con l’entrata in campo contro la guerra di masse di sfruttati anche nei paesi della NATO. Dobbiamo dare tutto perché ciò avvenga.

10. Per gli Stati Uniti, la guerra in Ucraina è due cose in una: guerra alla Russia e “guerra” all’UE, in particolare alla Germania, per troncarne di netto i legami commerciali e industriali sempre più ampi e solidi con la Russia e la Cina e spingerla, con un vertiginoso aumento dei suoi costi di produzione, verso una crisi profondissima. Mentre gli Stati Uniti si sono accaparrati grossi profitti per la propria industria bellica e il costosissimo gas liquefatto, la guerra ha creato gravi problemi a quasi tutti i paesi UE per l’approvvigionamento energetico, le sanzioni, etc. Ne sono nati furiosi scontri di interesse all’interno della UE. La decisione della Germania di stanziare 200 miliardi fuori bilancio per sostenere il sistema industriale e coprire parte dei costi delle bollette per le famiglie, è presentata come una dichiarazione di guerra commerciale agli altri paesi della UE, a cominciare dall’Italia. In realtà, però, una politica simile è seguita da ogni stato, si differenziano solo i mezzi a disposizione – nel caso dell’Italia, poi, i soldi dei sostegni sono in parte soldi dell’UE.

11. C’è un rovescio della medaglia: a livello internazionale l’arroganza e l’avventurismo bellicista degli Stati Uniti che intendono seminare guerre anche in Asia, hanno dialetticamente rafforzato i legami Russia-Cina e le spinte all’autonomia dei BRICS, della Turchia, dell’Arabia saudita, etc. provocando tra l’altro la moltiplicazione degli accordi commerciali in valuta diversa dal dollaro, una minaccia terribile per il dominio finanziario statunitense.

12. Questa guerra segna un punto di non ritorno nel passaggio delle contraddizioni inter-capitalistiche alla scala mondiale da un piano economico-commerciale ad uno strategico-militare. E finora la spirale azione-reazione sta facendo salire di livello lo scontro con la dotazione di armi a lunga gittata per l’esercito ucraino, gli attentati su suolo russo, il sabotaggio del Nord Stream e – da parte russa – l’annessione del Donbass. Il rischio che s’inneschi un conflitto mondiale è crescente.

13. Non a caso la guerra in Ucraina ha sdoganato e “normalizzato” da ambo i lati sia la possibilità dell’uso di armi nucleari sia la prospettiva della terza guerra mondiale. Alla precipitazione in questa direzione si oppongono Cina, India, etc. Benché a parole allineata all’avventurismo statunitense, anche la Germania frena, ma dopo aver stanziato oltre 100 miliardi per il suo riarmo autonomo.

14. La guerra in atto sta velocizzando la corsa alla catastrofe ecologica (distruzioni, inquinamento aria e acque, incentivazione gas di scisto, ritorno al carbone, sviluppo ulteriore del nucleare, rilancio alla grande della spesa bellica, etc.).

15. Il prezzo da pagare per le conseguenze della guerra sull’economia italiana è grande. I primi destinati a pagarlo sono i proletari. Ma sarà colpita anche una quota importante delle filiere produttive composte di piccole e medie imprese, visto che non si è voluto porre un tetto agli immensi profitti delle imprese monopoliste del settore energetico e bellico. Da qui l’inquietudine dei larghi settori dei ceti medi accumulativi che ha gonfiato il “sovranismo” di Meloni e FdI.

16. L’esplosione dei prezzi dei beni alimentari e delle fonti energetiche dovuta in larga misura alla speculazione finanziaria sulla guerra (che è parte integrante del capitalismo e non può essere punita “a parte” come sostengono i riformisti), unita all’innalzamento dei tassi di interesse che gonfia i debiti esteri, ha messo in ginocchio una serie di paesi dipendenti, con esplosione di massicci movimenti di lotta o rivolte in Sri Lanka, Libano, Perù, Mozambico, etc. contro le conseguenze della crisi. Ma per quanto radicali siano, fin quando non ci sarà una vera organizzazione di classe rivoluzionaria, questi movimenti – come le risposte di lotta in Europa – saranno per forza di cose limitati a combattere gli effetti della crisi senza poterne sradicare le cause.

17. Le grandi potenze capitalistiche a scontro cercano di nascondere e dissimulare, almeno fino ad un certo punto, le proprie reali finalità di dominio globale o regionale, con argomenti etnici, storici, ideologici, religiosi, culturali. Questa propaganda, di cui non va sottovalutata la funzione nel processo di arruolamento di massa militare e non, va contrastata attivamente. Opporre democrazie ad autocrazie, libertà a tirannia, Occidente a Oriente, non è altro che merdosa propaganda per convincere tutti che la guerra è inevitabile e, dopotutto, giusta, e che i sacrifici necessari per l’economia di guerra sono altrettanto inevitabili e, dopotutto, giusti.

18. La guerra in Ucraina sta riportando in campo, ormai, la guerra inter-imperialistica generale come possibile “soluzione” finale di una devastante crisi sistemica che sta sfuggendo di mano ai governanti del mondo. La fine dell’ordine internazionale a stelle e strisce è la sanzione e il moltiplicatore di questo incontrollabile caos sistemico, tale da qualsiasi lato lo si guardi e lo si misuri: sovrapproduzione di capitali, di merci, di forza-lavoro, caduta dei profitti sul lungo periodo, ipertrofia del capitale fittizio e della speculazione, saccheggio illimitato della natura, polarizzazione sociale, crisi della riproduzione sociale, rischio potenziato di epidemie. Questo crescente sconquasso dell’ordine capitalistico mondiale e l’impossibilità di una sua riforma riaprono oggettivamente le porte alla rivoluzione sociale anti-capitalistica. Perché la sola possibile alternativa ad una nuova sempre più incombente catastrofe globale è un nuovo ciclo rivoluzionario internazionale che regoli i conti con il capitalismo, prima che il capitalismo produca la fine della civiltà umana.

19. Ma finora – qui in Italia, a differenza che in molti altri paesi del mondo, inclusi gli Stati Uniti e la Gran Bretagna – i lavoratori/proletari sono rimasti sostanzialmente passivi davanti al moltiplicarsi dei fattori di crisi sociale. Sembrano non intendere la posta in gioco, in generale e in questa guerra. Sappiamo poco, purtroppo, di quanto sta accadendo in Russia e in Ucraina. Qui possiamo dire che inizialmente c’è stata apprensione e un po’ di attivismo nella raccolta di “aiuti umanitari” e verso i profughi. Con i mesi sia l’apprensione che l’attivismo sono scemati. La preoccupazione per la guerra non è scomparsa. Sembra prevalere, però, con l’apatia, una certa rassegnazione – “saremo noi a pagare” – anche, finora, davanti alla decurtazione dei salari ad opera dell’inflazione, che arricchisce chi ha aumentato i prezzi. Il prezzo da pagare con tariffe, inflazione dei prezzi al dettaglio, impennata del costo dei mutui sarà decisamente più alto di quanto ci si attende, e metterà molti proletari spalle al muro. Quanto durerà questo silenzio? Lo stato d’animo delle masse è soggetto a cambiamenti, anche improvvisi, che spesso lasciano di stucco le “avanguardie” presunte, e anche quelle vere. Noi contiamo sul ruolo fondamentale della spontaneità ma, non essendo spontaneisti, stiamo lavorando da mesi a coordinare le forze disponibili ad un’attività organizzata e stabile, la più omogenea possibile, contro questa guerra e le guerre del capitale, imperniata sulla prospettiva di classe internazionalista.

20. La nostra azione di contropropaganda e agitazione verso i lavoratori e verso i giovani non può che partire dai grandi costi materiali ed ecologici della guerra, già tangibili anche qui, ma punta ad allargare l’angolo visuale degli operai, dei proletari, dei giovani verso le cause della guerra, la funzione delle guerre inter-capitalistiche e le due sole maniere di porre termine alle guerre: le paci strangolatorie dei vincitori, o la sconfitta di tutte e due le parti in campo con l’emergere di un’altra soluzione: la nostra.

21. Il nostro primo passo riguarda l’Italia, dove abbiamo partecipato e continueremo a partecipare attivamente ad ogni iniziativa che abbia una valenza, almeno potenziale, di resistenza e intralcio alla continuazione della guerra e alla corsa riarmo (Coltano, etc.). Ma pensiamo ad un coordinamento internazionale di tutte le forze che si muovono nella nostra stessa direzione. In Germania, in Grecia, in Gran Bretagna, in Cechia, stanno avvenendo mobilitazioni significative, con cui coordinarci per unire le forze che si riconoscono nell’internazionalismo proletario.

Pare che, con estremo ritardo, anche in Italia alcune componenti del pacifismo di matrice cattolica, e non solo, intendano battere un colpo. Il nostro intento sarà quello di interagire con queste manifestazioni e con tutto ciò che si muove sul terreno della rottura dell’unanimismo bellico oggi imperante, senza per questo indietreggiare dai compiti di denuncia, organizzazione e battaglia politica che consideriamo essenziali.

8 ottobre 2022

Tendenza internazionalista rivoluzionaria